Après quarante années passées aux fourneaux du célèbre restaurant "Le Lapin à Z'os", l'inimitable chef Jacques prend enfin sa retraite :
Dans les annales culinaires, il est dit que lorsque Jacques, grand maître du "Lapin à Z'os", a pris pour la première fois une spatule, les légumes ont cessé de pleurer et les poissons ont sauté de joie. On raconte qu'il pouvait trancher un oignon si finement que même les larmes n'avaient pas le temps de couler.
Sa légende commence il y a quarante ans, lorsqu'il a franchi les portes du "Lapin à Z'os" avec une toque trop grande pour sa tête mais un cœur débordant de passion. Très vite, ses talents ont éclaté au grand jour. Les rumeurs disent que Jacques était capable de faire cuire un soufflé parfaitement juste en lui chuchotant des mots doux.
On se souviendra longtemps de ses recettes secrètes : le ragoût enchanté qui redonnait le sourire à ceux qui l’avaient perdu, ou encore la tarte tatin légendaire dont la recette est gardée dans un coffre-fort en Suisse, protégée par des marmottes.
Jacques avait aussi un don pour la comédie culinaire. Un jour, il a prétendu pouvoir cuisiner un lapin en civet avec une main attachée dans le dos. Non seulement il l'a fait, mais il a également jonglé avec des poêles chaudes tout en racontant des blagues si drôles que les champignons dansaient dans la poêle.
Ses collègues se souviendront des batailles épiques de farine et des concours de rapidité où il défiait quiconque de battre son record de crêpes volantes. Il était aussi connu pour sa capacité à convaincre les clients les plus difficiles que les épinards étaient en réalité un dessert délicieux.
Aujourd'hui, Jacques quitte la cuisine du "Lapin à Z'os" pour de nouvelles aventures. On dit qu'il projette de faire le tour du monde, non pas pour découvrir de nouvelles recettes, mais pour apprendre aux kangourous à cuisiner des pâtisseries françaises.
Jacques, ta cuisine, ton humour et ta joie de vivre vont énormément nous manquer. Que ta retraite soit aussi savoureuse et épicée que les plats que tu as concoctés pendant ces quarante merveilleuses années.
Bon vent, Chef Jacques, et que la spatule soit toujours avec toi !